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Au gré de nos curiosités, il nous arrive de susciter des prises de parole, des situations ou bien tout simplement de mettre la main sur des sons ou des images qui nous interpellent et suscitent notre étonnement. Qu’en faire ? Comment les partager et leur rendre une parcelle d’intelligibilité, quand bien même on ne les comprendra jamais qu’à moitié ? Souvent, ce ne sont que des fragments, quelques lettres, un son capté à la force du micro, une unique photographie qui nous interpellent.
Cette rubrique propose de renverser le geste sociologique pour faire de l’unique et de l’original des objets d’intelligibilité. Non plus compiler et entasser, au risque de ne chercher que les ressemblances, mais isoler pour mieux s’attacher à ces détails qui, souvent, n’en ont que l’apparence. Cette rubrique entend s’interroger sur ce que nous voyons et ce que nous entendons lors de nos enquêtes, ce qui nous frappe l’esprit parce que « ça nous regarde ». Qu’est-ce qui nous regarde ? Et dès lors comment regarder et entendre sans nous en tenir aux certitudes de ce que nous voyons et entendons ?
Nous proposons de créer un sous-titrages à chaque image et son que nous captons, de chercher les significations qui se cachent sous les photographies, de fendre les mots que nous entendons, de traquer l’invisible (le hors cadre) et l’indicible (les silences, les manières de parler) qui, pourtant, donnent une intelligibilité à ces situations. Voir et entendre provoquent des ruptures de sens que cette rubrique entend prendre en charge. L’objectif est d’augmenter la réceptivité du chercheur et des lecteurs, afin d’ouvrir les « vues », suivant Georges Perec, et de prendre soin des choses entendues.
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Publié dans Images et sons
par Fabien Deshayes et Jean-François Laé
17 janvier 2021
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Offrir des fleurs
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Quelle série composent-ils donc, ces durs au mal ? Et pourquoi donc ont-il accepté de poser devant l’objectif, bouquet à la main ? Les petites fleurettes semblent si fragiles ! Vont-ils vraiment voir leur amour ? Qui sont-ils d’ailleurs ? Tentons quelques descriptions, on y verra peut-être plus clair...
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Publié dans Images et sons
par Philippe Artières, Fabien Deshayes, Annick Madec, Numa Murard, Laetitia Overney, Axel Pohn-Weidinger
7 décembre 2020
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Courage, fuyons !
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Sur une idée de Philippe Artières, un patchwork de textes ou "Mélanges" qui rendent hommage à ce que Jean-François Laé appelle la « narration sociologique », introduisant, par l’inversion du qualificatif et du substantif, une variante de la sociologie narrative dont l’interprétation est offerte à chacun, la narration prenant peut-être le pas sur la sociologie, ou encore, en d’autres termes, la transfiguration du social sur son attestation.
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Publié dans Images et sons
par Fabien Deshayes et Jean-François Laé
7 novembre 2020
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Une photo, un commentaire : cimetière sous Covid
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Des buttes de caillasse successives. Chaque petit tas est surmonté d’un bout de bois dressé à la va-vite. Le coup de pelle du fossoyeur vient à peine de s’achever. Allez hop ! Faut pas que ça traine, le virus pourrait surgir.
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Une photo, un commentaire : Ils en pincent pour elle
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Plusieurs semaines qu’on en parle, de ce fameux mariage. Enfin, nous y voilà. Ça n’a pas été sans mal. Car les mauvaises réputations traînent jusqu’à l’intime... Je n’ai pas les clés de cette photo, mais elle m’intrigue...
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Publié dans Images et sons
par Fabien Deshayes et Jean-François Laé
24 mars 2020
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En faire toute une histoire
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Joséphine vient de mourir. Centenaire. Elle aimait raconter les histoires de son village des Monts d’Arrée. Finistère. Mais elle ne voulait pas avoir d’histoires parce qu’elle avait raconté des histoires. Pour ne pas avoir d’histoires avec Joséphine, l’histoire de l’infanticide racontée ici n’a pas encore été écrite. A plus forte raison, elle n’a pas été publiée...
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Placard grand ouvert
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A la maison, ma mère s’est toujours empressée de fermer les portes du placard de cuisine à l’approche d’un visiteur. Par peur du regard inquisiteur ou envieux ? Des commères qui iraient raconter chez le voisin les serviettes mal pliées, la belle porcelaine, ou les boîtes de médicaments ? Le placard ouvert dévoile trop d’intimité. Le placard ouvert, ça ne se fait pas.
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Proximité sociale et distance spatiale
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De là on voyait la cour carrée, les pavés irréguliers, trous et bosses compris, le caniveau en V au milieu, avec la grille du tout-à-l’égout au bout, la boue noire accumulée autour, avec les résidus qui changeaient tous les jours comme pour le distraire lui alors qu’il lui fallait se concentrer, trouver l’énergie pour arracher au néant cette sensation, cette impression, cette odeur de l’enquête, avec la plume, qu’il la crache sur le papier...
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