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"Fragments du monde" interroge et réaffirme le paradoxe de notre appartenance à un seul et même monde, un monde commun qui s’impose à nous, mais aussi un monde composé de multiples fragments, dispersés et interconnectés, un monde pluriel que l’on doit partager, un monde à parcourir en laissant des traces, en en suivant d’autres, un monde traversé de fragments de mémoires, de récits, qui glissent sur d’autres, qui dialoguent et qu’il importe de raconter.
"Fragments du monde" souhaite stimuler des écritures repérées dans de multiples situations de rencontres et encourager la production de textes découverts aux détours d’ateliers, conversations, échanges sur des terrains d’enquêtes ou dans des espaces pédagogiques.
"Fragments du monde" souhaite accueillir les essais, travaux et chapitres de chercheurs, d’étudiants, d’artisans et producteurs de connaissances issues d’enquêtes sociologiques, anthropologiques, historiques, philosophiques, centrées sur une analyse, un problème, une expérience, contribuant à une compréhension critique du monde auquel nous participons.
Trois idées gouvernent "Fragments du monde" :
Ignorer les spécifications disciplinaires qui limitent l’intelligence des phénomènes au nom de la préservation de l’académie
Récuser la logique autoritaire qui exige des titres pour participer à la co-construction du savoir
Défaire le partage des savoirs académiques et des savoirs profanes qui discréditent ceux-ci en légitimant ceux-là
Penser et comprendre, voilà l’affaire de "Fragments du monde", de celles et de ceux pour qui s’enquérir a plus d’importance que de prononcer !
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Adolescence supportable... Adolescence insupportable... comment (aider à) surmonter l’épreuve ?
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crédit photo : Vivian Maier
Il m’arrive d’être sollicitée pour témoigner de mon expérience professionnelle « spécialisée » dans le domaine de « l’adolescence insupportable »...
Premier problème : il est extrêmement rare que je considère d’emblée un adolescent comme insupportable. Généralement les adolescents que je rencontre quotidiennement dans mon bureau m’apparaissent sympathiques, attachants, en souffrance, tristes, distants, absents mais jamais insupportables... à quelques exceptions près ! Leur adolescence peut par contre leurs paraître insupportable !
Deuxième problème : du coup si je me situe du côté de « l’adolescence supportable » je vais me faire laminer par mes collègues.
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Retour au quartier
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Il fait un de ces temps d’hiver magnifiques, calmes et ensoleillés malgré le froid plutôt vif. Depuis cette sorte d’esplanade qui longe la cité et dessert le centre commercial proche, on a une vue époustouflante sur la baie, les îles au large et les calanques au Nord, un bout des espaces portuaires et le terminal aux croisières juste en-dessous. Nous sommes (re)venus à la cité B pour retrouver N. que nous poursuivons de nos demandes d’entretien depuis quelques mois. Aujourd’hui il est enfin là.
Photographies : Didier Bonnet.
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Au départ je voulais pas partir
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Ce texte est une fiction, née de la rencontre entre Adam, immigré égyptien, et Mélanie, alors étudiante en socio-anthropologie, devenus amis au fil du temps. Une fiction née des nombreux échanges où, dans les rues de Paris, Adam partageait à Mélanie ses épreuves, ses réflexions, ses souffrances et ses espoirs. Et d’un voyage au Caire où il l’a invitée. Née finalement du désir de transmettre quelque chose à quelqu’un de cette expérience partagée, sous la forme donc d’une fiction si étroitement liée à la réalité, d’une fiction traduction des mots de l’un, et de sa langue, qui s’entrecroisent à ceux d’une autre, pour faire passer un message.
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En quête d’identité au sein d’une famille polygame
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« Attention monsieur ! Hé pardon jeune homme !! Oh la la, faut quitter là ! Vous gênez le passage là ! » (dans un français approximatif). Cible d’injonctions et de gueulantes, je finis par comprendre que je gêne le passage, au temps pour moi. Nous sommes au mois d’octobre 2021, en un mois d’automne plutôt doux, mais tout de même pluvieux, raison pour laquelle je décide de me mettre à l’abri de la pluie en « squattant » le porche d’entrée de l’immeuble d’un foyer de travailleurs immigrés originaires d’Afrique de l’Ouest pour la plupart. C’est à cet endroit-là que j’ai rendez-vous avec Sidi Bekaye, communément appelé Sidi.
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Quand le cadrage fera fleurir les étudiant.e.s pro-torture et pro-peine de mort…
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Dans cette lecture, Véronique Labrot, nous montre comment l’Université pourrait, en faisant le choix de réduire les heures d’enseignement dans les formations, imposer un tri entre des enseignements qui seraient « utiles » et d’autres non. L’université pourrait alors, par là, notamment contribuer à une perte de chance d’une part de former les étudiant.e.s à la prise en compte des droits humains et d’autre part de rompre le silence face aux volontés de détricoter les Droits de l’Homme. En partant d’une interpellation d’un-e étudiant-e, elle nous invite à réfléchir au rôle de l’Université.
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Ma Lampedusa
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Lampedusa est une île sicilienne proche de la Tunisie. C’est la Porte Sud de l’Europe, une zone de passage pour les personnes qui n’ont pas d’autres choix que de partir sur un bateau de (mal)chance, risquant leur propre vie. Je passe un mois ici, pour ma recherche-action, en tant que bénévole pour le projet d’accueil, monitorage et mémoire de Mediterranean Hope. La lecture vous en dira plus...
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Le procès d’Emile
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Quelques photographies dans l’album jauni de l’arrière-grand-mère, deux tous petits tableaux, l’un chez la grand-mère, l’autre chez la tante, c’est tout ce que nous avons de lui. Arrière grand-oncle communard, il nous intrigue, et avec lui, l’histoire d’une époque et celle d’une famille. Alors nous cherchons d’autres traces. Une archive, un récit. C’est notre idée, notre exercice. Rester, pour commencer, au plus près de l’archive pour lui faire dire, par elle-même, tout ce qu’on trouve à lui faire dire. Il sera temps plus tard de coller les morceaux. Des lettres, un carnet à dessin, quelques coupures de presse… ici, le dossier du procès.
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Une étudiante chinoise vivant en France pendant le COVID-19
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Ce texte a été écrit dans le cadre d’ateliers d’écriture proposés en 2ème année de sociologie. L’autrice nous raconte son expérience en tant qu’étudiante chinoise lors du début de la pandémie du Covid-19, préoccupée de la situation de ses parents restés en Chine, ainsi que pour son propre quotidien en France.
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La mise à mort des corps et des esprits
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Ce texte a été écrit dans le cadre d’ateliers d’écriture proposés en 2ème année de licence de sociologie. L’auteur, qui a 21 ans, nous raconte en mobilisant tous ses sens, les odeurs, les codes couleurs, l’ambiance d’un abattoir, et se demande finalement : pourquoi ?
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To be or not to be Juif
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Bernard n’était qu’un produit bâtard, ni vraiment juif, ni vraiment goy, une espèce d’entre-deux. Sa rencontre avec Esther et sa conversion lui donnaient accès à un monde dont il avait été mis à l’écart. [...] La découverte de ses cousins et cousines en Israël alors qu’il était déjà un senior allait bouleverser son for intérieur. Selon lui, avoir de la famille en Israël était une preuve qui ne pouvait plus laisser de doute sur son identité...
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