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Cher Yvan ; produire une hypothèse ou risquer un récit
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Au cours de leur Université d’été, les participants à l’atelier de sociologie narrative, en petit groupe, ont confronté leurs idées sur le Carnet d’un ouvrier amoureux (Voir ci-dessus la reproduction intégrale du carnet) et fait marcher leurs imaginations : fallait-il chercher à savoir ce qui pousse l’auteur du carnet à écrire ? Ce qu’il veut faire ? A quoi le carnet peut lui servir ? Ou dire ce que l’on ressent en le lisant (avant toute interprétation). Quels indices on possède qui permettent une objectivation ? Quels compléments d’enquête permettraient d’en savoir plus ? Ou encore se risquer à lui écrire ? A imaginer la suite non écrite de sa biographie ? Les textes mis ici en commun fournissent quelques réponses à ces questions.
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De l’autre côté. La fumée des morts
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Pour que les légendes urbaines prennent leur vraie dimension, celle d’histoires qui marquent profondément les imaginations, il faut avoir pris le temps de les écouter in situ, là et quand elles se racontent, et en l’occurrence dans les bas-fonds de la ville de Bogota, dans les enclaves où se trafique et se fume le Bazuco, dans le chaudron où mijotent les pires des mensonges et les plus affreuses des vérités.
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Le vieux. Autobiographie d’un voyou
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Le vieux. Autobiographie d’un voyou. Par Azzedine Grimbou et Michel Kokoreff (Editions Amsterdam, Paris 2018). “Je fuguais parfois à Vénissieux, Lyon, toujours avec quelqu’un. On volait une DS 21, une ID, et on partait voler. On était spécialisés. Je faisais des appartements avec un pied de biche ou un briquet. Par un pote qui travaillait à l’usine, on se fabriquait un tournevis, une pince petite comme ça, et on s’est spécialisés". Voir les bonnes feuilles de cet ouvrage (le chapitre 4, "Bien faire sa prison"). Et ci-dessous sa couverture.
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Incursion dans une étrange forêt
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Extrait de l’ouvrage de Claudine Dardy (Editions L’Harmattan, 2018), Exister par écrit. Essai sur l’identification en culture de l’écrit : "Naître et mourir, des événements ordinaires qui s’inscrivent dans des registres officiels. Quelle est la portée pour chacun de nous de cette écriture officielle produite par un système d’Etat Civil ? [Parmi les réponses, voyez] une histoire singulière, celle d’une femme qui refusa de se faire connaître au siècle dernier et qui réussit si bien qu’elle ouvrit à ses fille et petite-fille le champ des possibles, une forme d’état incivil. Celui-là même exercé, comme par ironie, par le peuple grandissant et âgé des troublés de la mémoire et de toutes les filiations".
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Bande de Mandaïs - Partie I
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Après une usine en lutte dans "Johnson m’a tuer", Louis Theillier nous livre une nouvelle fois une expérience collective de lutte, celle des Travailleurs Sans Emploi (TSE) en Belgique. Plusieurs chômeur-se-s ont participé à la création de cette BD et livrent ensemble leurs récits de l’exclusion sociale. De quoi briser la solitude de la précarité, refuser la passivité associée au chômage et retourner le stigmate du "mandaïs".
Nous avons décidé de vous livrer ce récit en trois fois, vous pouvez donc lire ici la première partie.
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Paye ta précarité et ton handicap
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Millendall, jeune précaire, nous décrit ses envies d’autonomie vis-à-vis de sa famille, l’accès à son premier logement et ses expériences en tant qu’animatrice auprès de jeunes enfants à Brest. Ce récit, sous forme de témoignage, éclaire avant tout sur un sujet encore trop peu abordé, le handicap au travail. Autiste, en attente d’une reconnaissance comme travailleuse handicapée, l’autrice se confronte aux normes validistes, particulièrement présentes dans le cadre du travail.
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Publié dans Fragments du monde
par Philippe Ayrton, Candice Desprez, Sandra Gornouvel, Seongwoo Kang & Pénélope Protat
8 juillet 2019
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Fac après Bac
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Les présents textes ont été écrits dans le cadre d’un cours d’expression française commun à tou-te-s les étudiant-e-s de première année. Le but originel était de leur donner l’occasion d’écrire en dehors des normes universitaires qui peuvent parfois agir comme autant de camisoles intellectuelles et créatives. La seule consigne donnée était le sujet : écrire sur leur passage entre lycée et université. Néanmoins, c’est avec plaisir que certain-e-s se sont affranchi-e-s de celles-ci pour décrire les difficultés rencontrés l’année précédente. D’un simple exercice d’écriture, iels en ont fait un véritable projet étudiant en faisant de ce recueil de textes une sorte de "manuel de survie" à distribuer aux futur-e-s étudiant-e-s prouvant, si cela était nécessaire, qu’iels ne manquent pas d’envie, de motivation ou d’idée lorsque le plaisir n’est pas sacrifié sur l’autel de la pédagogie.
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Publié dans Fragments du monde
par Maxence Hector, Angélique Naël & Mamadou Oury
8 juillet 2019
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Les trois "Je"
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"Être trans", "Parcours d’immigré", "Volcan des consciences" : Trois « je » nous sont offerts dans ces trois travaux des étudiants de sociologie de l’université Rennes 2. Le premier est celui d’un récit de famille qui interroge les formes de réception de la transexualité dans l’univers familial proche. Le second est un « je » mosaïque reconstruit à partir des expériences racontées par des jeunes migrants guinéens et les points les plus saillants de ces parcours sont rapporté dans ce récit à la 1ère personne. Le dernier « je » est celui d’un « qui suis-je ? » et raconte comment les événements de vie construisent la conscientisation de son parcours.Trois textes bien différents mais tous écrits à la première personne par des étudiants qui ont choisi de publier leur texte en leur nom.
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Maisons
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Aller « sur le terrain », décrire, interroger, discuter pour tenter de comprendre, dire et écrire les mondes sociaux. C’est à cette expérience que se sont prêtées Nolwenn et Klervi qui sur le mode du récit, nous font part ici de ce qu’elles ont vu, entendu, compris, pensé comprendre de cette « maison pour les femmes » qu’elles ont découvert cette année. Récits à la première personne et morceaux de récits de vie, récits descriptifs ou hypothétiques, récits analytiques, ancrés toujours dans l’expérience du chercheur en train de chercher et de celle des personnes rencontrées.
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Rideaux ! Extérieur nuit.
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Parfois des textes en appellent d’autres et se rappellent à notre souvenir. C’est le cas de celui-ci, écrit par Annick Madec en 1992. Ce texte fait écho à celui intitulé "Les rideaux" écrit en 2019 par Sophie H., précédemment publié sur le site. Que les fenêtres soient dotées de rideaux ou non, qu’ils soient doubles ou translucides, qu’ils proviennent des quartiers pavillonnaires ou impopulaires, qui observe qui ? qui se protège de qui ? et finalement qui parle sur qui ?
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"Si vous me respecter, respecter mes secrets. Ne pas ouvrir"
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Le carnet orange sur lequel sont inscrits ces mots vient d’un magasin Point P qui vend du gros matériel de chantiers et des appareils sanitaires. (...) Sur la couverture, autour du point P, les mots n’ont aucun sens. On a beau dix fois les relire, c’est le vide. On peut donc abandonner là l’objet trouvé. Ce n’est que si l’on se décide à l’ouvrir que les lettres et les mots prennent sens : en fait l’auteur fait un jeu de mot.
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Johnson m’a tuer
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« j’ai décidé dès le premier jour de passer à l’action à ma manière en retranscrivant ce qui se joue dans l’usine en crise ». Cette phrase résume la volonté de Louis Theillier de raconter son usine en lutte par le biais de la bande dessinée. Rassemblés autour de ce projet, c’est une autre manière pour les travailleurs de vivre ce moment particulier et de créer de la solidarité.
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Liencié "à l’amiable" !
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Il est sorti de ce bureau directorial hébété. Sonné. KO debout. C’était un mardi. Son chef lui avait pourtant bien dit : « Ne t’inquiète pas, tu ne seras pas licencié. »
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Hommage à grand-père Jo
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L’histoire de grand-père Jo, cheminot, marcheur, taiseux, amateur de lectures, de conférences, et de ping-pong, racontée par sa petite-fille.
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Les rideaux
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Là sur les marches de l’escalier, je vous observe à travers les carreaux jaunis des portes. Je les ai toujours trouvées moches d’ailleurs, ces portes marrons avec ces carreaux jaunes. Couleur fumée de cigarette.
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